Scène de la vie (dé)confidienne - #34

On a fait 100 km + 97 exactement. On s'est garé sans difficulté puis on a marché sur le sable, mis les pieds dans l'eau, croisé les bras et on est resté comme ça, longtemps, le nez au vent, le regard vers l'horizon, le soleil dans la nuque.

Après un déjeuner de coquillages et crustacés, pris en terrasse-socialement-distanciée, on est allé se balader sur le sentier côtier. On a retrouvé le plaisir de sentir l'odeur des pins, de contempler l'eau turquoise au pied de la falaise ocre, on a imaginé rester quelques jours de plus pour éprouver sa liberté retrouvée. On est finalement rentré tranquillement, laissant passer les bouchons, à la nuit tombée. Comme avant.

(c) Quovidis / JA