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Photo du rédacteurJulie Guinony

La minute de Nimportnawak - #3

Depuis que l'entreprise a annoncé qu'elle fabriquait des masques, on s'interroge chez les Playmobil


Depuis que la société qui les produit a annoncé hier qu'elle se lançait dans la fabrication de masques réutilisables, on s'interroge chez les Playmobil.

Touchées elles aussi par le Covid-19, les figurines en plastique subissent depuis une quinzaine de jours les mesures du confinement - distanciation sociale, fin des rassemblements, télétravail pour ceux qui le peuvent... (voir nos brèves des 10 et 11 avril)

Rencontre avec Isidore, Playmobil de 34 ans, qui travaille à la maison et fait part de ses interrogations quant à la nouvelle orientation de la société mythique.


Isidore, 34 ans, reste confiant.


Isidore, comment avez-vous vécu l'annonce de Brandstätter, le groupe qui vous produit, concernant la fabrication de masques pour le grand public ?

Certaines théories complotistes disent que cette nouvelle activité remplace la production de Playmobil dans le seul but de réduire notre nombre sur le territoire et par conséquent, de casser les chaînes de contamination. Je ne crois pas à tout cela. En revanche, nous avons besoin de savoir si cette production de masques ne remet pas en question notre existence : la crise nécessite des aménagements, mais lorsque le déconfinement s'engagera chez les humains, nous souhaitons pouvoir continuer d'exister pour le plaisir des enfants. La fédération des Playmobil en colère doit être reçue demain par la direction du groupe pour obtenir des garanties.


Globalement, comment vivez-vous ce confinement ?

Pour les Playmobil très nombreux sur un petit espace, il est difficile de respecter les mesures de distanciation sociale. Pour ma part, je suis avec ma famille dans une chambre d'enfant plutôt grande ; nous ne sommes donc pas très contraints. Nous pouvons aussi nous mélanger aux autres jouets, dont on a pu prouver qu'ils ne contractaient pas le virus. Je mesure ma chance.


Quels sont les avantages de votre condition comparé aux humains dans cette période de crise ?

Comme nous sommes en plastique, nous prenons chaque jour un bain de solution hydroalcoolique, c'est beaucoup plus pratique que le lavage des mains régulier. Et comme nos cheveux ne poussent pas, trouver des solutions alternatives en attendant d'aller chez le coiffeur n'est pas un sujet.

Voyez, pour ma part, je n'ai pas besoin d'un barbier.



(c) Quovidis / LA

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