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Photo du rédacteurJulie Guinony

La vie désordinaire - #1

Le coronavirus apparaît, les autres pathologies hivernales disparaissent...


Depuis le début de la crise sanitaire, le mot d'ordre pour les médecins de ville comme pour les patients légèrement infectés par le Covid-19 est de privilégier les consultations en télémédecine. Le virus se propageant à grande vitesse, la semaine dernière, je m'inquiète des conditions de travail de ma toubib qui exerce au nord de Toulouse, un secteur encore peu touché par l'épidémie. Il s'avère qu'elle n'est pas du tout débordée : certes, les consultations concernant le coronavirus augmentent et se font à distance, mais pour le reste, le cabinet serait presque trop calme...




Quelles raisons à ce phénomène ? Plusieurs hypothèses sont possibles :


1. le peuple français a appris à se laver les mains (c'est-à-dire à devenir propre) et les conséquences sur la grippe hivernale sont directes ;

2. face à la violence des symptômes engendrés par le Covid-19 dans certains cas, les désagréments causés par un rhume de saison sont relatifs et, à bien y réfléchir, ne nécessitent pas de consultation ;

3. l'automédication se développe : on découvre ainsi que l'eau de cuisson du riz stocké lors de l'annonce du confinement est un bon remède pour juguler les gastro-entérites ;

4. si l'on est pris de toux, la peur de se voir annoncer que l'on a contracté le virus est si grande que l'on prend sur soi, en retenant ses quintes, ce qui fait beaucoup gonfler les narines (mais on préfère avoir l'air con plutôt que de s'entendre dire que l'on est atteint de LA pathologie).


Mais il n'y a pas que cela : les gens prennent leurs responsabilités et évitent d'encombrer les cabinets de médecins, quitte à ne pas se faire soigner pour de vraies maladies, afin de laisser la place à ceux qui en ont vraiment besoin. Et ça, c'est plutôt joli.




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