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  • Photo du rédacteurJulie Guinony

La vie désordinaire - #4

Confinés, jusque dans nos rêves...


Depuis le début du confinement, les reportages sur le sommeil ne manquent pas. Les changements de rythme, l’anxiété générée par la situation et la baisse d’activité pour certains modifient la nature de nos nuits. Le sommeil est parfois moins profond, les rêves plus foisonnants et l’on s’en souvient mieux au réveil…

C’est ainsi qu’une quinzaine de jours après l’officialisation du confinement, Marie-Annick a fait un rêve édifiant.

Sa petite-fille de bientôt six ans, Lola, qui vit à Paris, vient souvent en vacances chez elle. A l’étage de la maison se trouvent des jouets en pagaille, dont une bonne dizaine de Barbies, héritage des tantes de la fillette. Lorsqu’elle vient, Lola plonge régulièrement dans cet univers rose et violet et joue pendant des heures. Marie-Annick a ainsi rêvé que toutes les Barbies avec lesquelles sa petite-fille joue habituellement se sont retrouvées dans les canapés du salon. Elles discutaient chiffons, coiffures autour d'un thé (normal, jusqu’ici, ce sont des Barbies…), quand Emmanuel Macron et Boris Johnson sont arrivés. Le président français leur a demandé de rester où elles étaient pour ne pas contaminer d'autres personnes en sortant de la pièce - confinement oblige - mais le premier ministre britannique leur a dit de remonter dans leur chambre – mieux vaut jouer la carte de la contamination (NDLR : ce rêve a eu lieu avant le changement de politique de BoJo). Marie-Annick s’est réveillée avant que Donald Trump se mêle à la situation. Qu’aurait-il dit, à votre avis ? Avec Trump, les hypothèses sont nombreuses, c'est ça qui est chouette...


Pour ma part, j’ai fait plusieurs rêves surprenants. Le premier se passait à la montagne. C’était la fin d’une journée ensoleillée. Les terrasses au bas de pistes étaient noires de monde, l’ambiance était chaleureuse. Seul un enfant se roulait par terre en pleurant de colère, et personne ne s’y intéressait, chacun étant tout à sa joie de siroter un Spritz entre amis. J’imagine qu’il s’agissait du premier enfant abandonné après quelques jours de confinement ?

Dans les deux autres, il était question de foule et de culture. Dans le premier, je rêvais que j'assistais à une inauguration dans une médiathèque. Ma première crainte en effet à l’annonce du confinement a été de manquer de livres. J'étais aussi allée voir des spectacles juste avant, avec bonheur, tout en me demandant si c'était une bonne idée. L’atmosphère était très festive, je devais me frayer un passage entre les gens, j’étais très heureuse d’être là - en réalité, je déteste la foule. Dans le deuxième, je faisais partie d’une chorale de gospel (j’aimerais en faire un jour) et je chantais à tue-tête parmi une multitude d’autres choristes, tous très enjoués. C'était gai, c'était léger ! Pas besoin d'être psychanalyste pour comprendre le sens de tout cela...

Le dernier rêve dont je me souviens est moins drôle. J’ai le souvenir d’avoir cherché à rationaliser les données connues sur le Covid-19 dans un tableau Excel avec des formules, et que c’était impossible…



(c) Quovidis / JA / MAA

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