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  • Photo du rédacteurJulie Guinony

Les Grandes questions - #1

Télétravail avec les enfants : est-on toujours aussi performant ?


Mardi 17 mars, 1er jour de confinement. La journée a à peine commencé que Clémence, documentaliste dans un réseau notarial à Paris et mère de famille, publie un message laconique sur WhatsApp : 'Télétravailler dans la même pièce que sa fille de 15 ans, quel bonheur.'

Pour ceux qui expérimentaient déjà le dispositif, télétravailler était synonyme de calme, d'une meilleure concentration et pourquoi pas, d'une petite sieste après déjeuner, avant de réattaquer.

Eh bien tout cela, c'est fini ! Il s'agit désormais de jongler avec les occupations pour les petits, de cadrer le temps passé sur les écrans par les ados, de répondre aux mails professionnels et d'avancer sur ses dossiers.

Sport ? Oui ! Fabrice, directeur d'un hôtel à Tananarive, doit composer avec son nouveau collègue de travail - son beau-fils de quatre ans - qui se déplace en trottinette dans le salon transformé en salle de travail et vient s'asseoir sur ses genoux dès lors qu'il s'installe au bureau. Pas facile de se concentrer sur ses bilans dans ces circonstances...

La grande question posée par cette situation est donc : de combien de pourcent le rendement des travailleurs du tertiaire a-t-il baissé depuis le début du confinement ?

Comme il est important que tout le monde garde le moral, employeurs comme salariés, il est peut-être nécessaire de revoir les fameux 'KPI' (key performance indicators, autrement dit, les indicateurs de performance), durant cette période de crise... En intégrant par exemple, le nombre de jeux inventés pour occuper le petit dernier (la créativité est aujourd'hui l'une des premières qualités recherchées au travail), l'atteinte des objectifs de cadrage des écrans (fermeté et bienveillance sont les clés d'un management efficace), ou encore le nombre de tours de trottinette effectués autour de la table de la cuisine (un salarié qui fait de l'exercice, c'est moins de troubles musculo-squelettiques, donc moins d'arrêts de travail).

On pourrait même aller jusqu'à proposer le nombre de vidéos débiles sur le coronavirus regardées en une journée (un salarié qui rit est un salarié plus détendu et qui gère mieux le stress), mais ça, on n'est pas sûr que ça passe...


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