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  • Photo du rédacteurJulie Guinony

Propos d'un confiné vulnérable - #4

Avant-propos

André, c’est notre grand-père, à Anne et moi, auteures de ce blog. Le 1er mai, toute sa famille - quatre enfants, quinze petits-enfants, dix-sept arrières petits-enfants, et les conjoints - aurait du être réunie pour une cousinade autour de lui. Confinement oblige, elle a été reportée.

En attendant de se revoir, nous pensions lui dédier un article. Finalement, il tient lui-même une chronique dont il a choisi le nom : "Propos d’un confiné vulnérable".

A travers huit épisodes au ton facétieux ou féroce, selon l’humeur et le sujet traité, André partage son quotidien de grand confiné. Une situation qui ne l’empêche de vaquer à ses occupations, et d’être débordé, comme à l’accoutumée.


Si vous avez manqué les précédents épisodes :


Propos d'un confiné vulnérable - #4


par André


Pour mieux accepter l'indigence de ma gastronomie, j'essaie de compenser avec une table agréable, en suivant le vieux dicton des restaurateurs : "Petite boulette, Grande assiette", ou l'opinion d'un Jésuite jaugeant un Dominicain : "Tout dans la Robe, Rien dans la Tête".


Je refuse de grignoter une tranche de jambon sur un papier gras, debout au coin d'un évier. Ma table comporte toujours une nappe fleurie, deux assiettes, verre à eau, verre à vin, couvert à dessert, carafe de vin, pichet d'eau, sel, poivre, serviette évidemment. Je complète la mise en scène en allumant la radio : c'est l'heure des nouvelles, je me crois au restaurant car tous les intervenants parlent en même temps en se coupant la parole.


Quand arrive le moment du café, je quitte ma cuisine américaine : j'emporte ma tasse au salon pour regarder les informations du Journal TV de 13h. Je vous parlerai des informations une autre fois, mes commentaires seraient trop longs.


A suivre.


(c) André R.

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