Je le reconnais, j’ai traîné à écrire la suite de ce feuilleton à plumes et à poils (A poil ? Oh non, pas sur mon balcon !). Il fallait bien attendre quelques semaines pour voir à long terme les effets de mon dernier stratagème anti-pigeon. Et vous raconter.
C’est pas mal, cette idée de DVD. Vraiment pas mal. Les oiseaux se tiennent à distance. Bien plus qu’avant. Sauf que.
Sauf que j’avais oublié que je vis en Bretagne. Et qu’en Bretagne, il y a du vent. Souvent. Et que le vent, ça fait valdinguer les DVD. Et que le DVD qui se balance avec le vent, il va, il vient, c’est joli tout plein… mais ça tape sur la rambarde. Et la rambarde, elle est métallique. Alors ça résonne. Dehors et dedans. Dans l’appartement. Tout le temps. C’est usant.
Premier point négatif du DVD. L’autre étant, d’après ce que j’ai lu, le fait que les pigeons vont vite s’habituer. Il paraît qu’ils pigent vite et vont rapidement se rendre compte que le DVD ne portera nulle atteinte à leur intégrité plumée. Bref, c’était caduque et le subterfuge n’allait pas durer longtemps. Et puis,je dois l’avouer : j’ai chopé deux volailles qui venaient tout juste de se poser sur le muret du balcon. Pile à côté du fil que j’avais installé. Conclusion : DVD + fil = un peu d’effet mais pas assez. Il faut trouver plus dissuasif.
Je reprends donc mes recherches. Et là, je trouve une nouvelle astuce que je n’avais pas vue auparavant. Quelque chose qui fait réfléchit la lumière et, ô bonheur, ne fait pas de bruit : le papier aluminium ! Coup de bol, mes anciens locataires en ont laissé un rouleau avant de partir. Je fonce sur le rouleau, découpe et installe des morceaux aux endroits stratégiques. Bref, là où les pigeons aiment se poser. Certes, le résultat est moins classieux que les DVD-avec-manchots-imprimés. Mais peu importe l’esthétique, c’est une question de survie (et de possibilité de prendre le goûter au soleil sur MON balcon propre).
Au passage, je retends quelques fil que je croise et recroise, afin de former une espèce de toile d’araignée pour volatiles. L’esthétique n’est toujours pas là mais ça limite les zones d’atterrissage disponibles. C’est l’essentiel. Et puis ça donne finalement un petit côté art contemporain à mon balcon. Quel chic. Pas esthétique, mais chic.
Cette fois-ci, j’y crois vraiment. Tout y est : des éléments réfléchissant qui ne font pas de bruit, du grillage, des fils anti-squattage. Laissons passer quelques jours et voyons si le score peut s’égaliser...
Pigeons : 3 / Anne : 2
