Avant-propos
André, c’est notre grand-père, à Anne et moi, auteures de ce blog. Le 1er mai, toute sa famille - quatre enfants, quinze petits-enfants, dix-sept arrières petits-enfants, et les conjoints - aurait du être réunie pour une cousinade autour de lui. Confinement oblige, elle a été reportée.
En attendant de se revoir, nous pensions lui dédier un article. Finalement, il tient lui-même une chronique dont il a choisi le nom : "Propos d’un confiné vulnérable".
A travers huit épisodes au ton facétieux ou féroce, selon l’humeur et le sujet traité, André partage son quotidien de grand confiné. Une situation qui ne l’empêche de vaquer à ses occupations, et d’être débordé, comme à l’accoutumée.
Si vous avez manqué les précédents épisodes :
Propos d'un confiné vulnérable - #8
(Suite et fin)
L'Heure grise...
Le soleil décline, les activés du jour sont terminées, je me retrouve seul, confiné, vulnérable, face à la nuit.
Mes souvenirs m'assaillent.
C'était l'heure où je décrochais ma casquette, sortais le taxi et commençais une ronde dans Moulins pour retrouver les amis. Nous allions à un vernissage, au cinéma, à une conférence, à un concert, rarement au théâtre remis à neuf, ou simplement chez l'un d'entre nous pour un dîner simple mais toujours joyeux et optimiste. Parfois, nous allions même dans un restaurant de campagne et revenions plus tard.
Puis la ronde dans la ville reprenait pour que chacun rentre chez soi, parfois fatigué mais toujours content.
L'Heure grise était passée.
On annonce le retour prochain de l'Heure claire.
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête...
BAS LES MASQUES,
HAUTS LES CŒURS !
(c) André R.
André, le confiné vulnérable, devant les barreaux... de son escalier.
Prêt à sortir, demain ?
C'est ici que s'achèvent ces propos.
Merci de nous les avoir fait partager.
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